VEILLEE DU SOUVENIR - 10/11/2010 - BRIIS S FORGE

BRIIS sous FORGES le 10 Novembre 2010

Discours du Délégué Général du Souvenir Français pour  l’Essonne

Lors de la Veillée du Souvenir.

« Quand les morts sont honorés et que la mémoire des plus lointains ancêtres reste vivante, la force d’un peuple atteint sa plénitude. » Confucius.

Madame le Ministre

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Député,

Monsieur le Sénateur président des Maires de l’Essonne

Monsieur le Sénateur – Maire

Monsieur le président du Conseil Général

Mesdames et Messieurs les élus Nationaux, Régionaux et Départementaux,

Mesdames et Messieurs les Maires

Monsieur le Délégué Militaire Départemental

Monsieur l’Inspecteur d’Académie et les Membres du Corps Enseignant

Messieurs les Généraux et Officiers représentant les Armées

Madame la Présidente du Comité de BRIIS

Mesdames et Messieurs les Présidents d’Associations et du Souvenir Français

Mesdames Messieurs,

Je vous remercie de votre présence et de votre soutien fidèle.

Le 29 Octobre 1981, Monsieur LAKOTA président du conseil général, Monsieur PERILLAT préfet de l’Essonne et Monsieur THIRION maire de BRIIS inaugurent la restauration de ce carré militaire ou reposent aujourd’hui 324 militaires morts pour la France. Rappelons que près de 500 militaires gazés à l’ypérite avaient été rapatriés sur l’hôpital de BLIGNY, 512 sont morts dont  298 furent enterrés ici. Aujourd’hui nous comptons 324 sépultures car devenu carré départemental, nous avons accueilli des victimes de différentes communes de l’Essonne. Une grande assistance accompagnait les autorités et de nombreux maires. 106 drapeaux saluaient le sacrifice de tous ces hommes venus de différents horizons comme nous le constaterons au moment de l’appel des Morts.

Et dès l’année suivante, nous décidions de débuter les cérémonies du 11 Novembre ici, en ce « haut lieu du Souvenir » par une veillée.

C’était il y a 28 ans.

Alors me dira-t on, pourquoi perpétuer le Souvenir ? Pourquoi parler encore de Patrie ? Pourquoi ressasser ce rappel des Morts ? En somme, pourquoi se Souvenir ?

Permettez-moi d’en emprunter la de définition au Général de Gaulle ;

« Le souvenir ! C’est non seulement un pieux hommage aux morts mais aussi un ferment toujours à l’œuvre dans les actions des vivants ».

Les témoins et les acteurs de toutes ces actions de combat pour la liberté disparaissent et nous ne pourront bientôt plus raconter les faits exacts qu’ils ont vécu qu’à travers des reportages plus ou moins arrangé. C’est pourquoi notre devoir est de conserver ce souvenir et de relater vos exploits, vous qui reposez ici quoiqu’en Alexandre DUMAS quand il nous dit « On peut violer l’histoire à condition de lui faire de beaux enfants » nous voulons aussi de beaux enfants, mais naturels, tels que vous nous les avez faits.

Et vous, les jeunes qui êtes là Merci. Vous savez qu’à votre âge à peu près, nous combattions et sans uniforme ! Contre les dictatures et nous voulons que vous promettiez devant ces tombes de recevoir et de témoigner avec exactitude. Nous savons que vos professeurs vous aident à comprendre pour que cela ne puisse plus arriver et nous les en remercions car comme le dit un proverbe chinois ;

« Le Souvenir du passé sert de guide pour l’Avenir ».

Certes, je le sais, l’expérience n’est pas toujours reconnue dans son efficacité mais elle peut nous apprendre à tout entreprendre pour que ne se renouvellent pas des massacres stériles et destructeurs des personnes, des âmes et des biens. Si nous témoignons ici, aujourd’hui et demain dans tous les villes et villages et à Evry à 18h00, si nous sommes heureux les jeunes élèves, collégiens et lycéens à toutes nos cérémonies, si nous allons dans leurs établissements, c’est pour qu’ils soient justement les relais de l’histoire, la Vraie. Merci à Monsieur l’Inspecteur d’Académie et à tous les enseignants qui nous aident dans cette noble tache et ils ont dû comme moi lire MONTHERLANT quand il nous rappelle :

            « Aucune justice n’est possible pour les Morts, mais si nous ne pratiquons pas le Devoir de Mémoire, ils mourront une seconde fois ».

Ici, vous qui tenez à être présents chaque année, certains depuis 28 ans, mais aussi depuis années les jeunes de l’EPIDE. Mesdames et Messieurs les Pompiers et leurs cadets, vous contribuez à ce que ce Souvenir reste pur. Toute ma reconnaissance va aussi vers la gendarmerie si présente pour la dignité de l’évènement, vers l’Unité qui présente les armes à ces grands anciens et à leur chef de corps. Je n’oublie pas la musique de l’Armée de Terre grâce à qui cette cérémonie trouve sa grandeur et sa solennité. Merci à tous les porte-drapeaux toujours là quand on fait appel à vous. Et enfin, le ouvriers de l’ombre qui à longueur d’année, conservez à ce lieu sacré son état impeccable et donné tout votre cœur pour la préparation de cette veillée.

Je me permettrai de conclure par une citation d’un auteur essonnien contemporain :

« L’histoire est écrite par les vainqueurs, l’avenir aussi ».

Si j’ajoute qu’elle est aussi maire de LONGJUMEAU, vous aurez reconnu madame Nathalie Kosciusko-Morizet, Merci Madame le ministre de m’avoir offert la conclusion car les victoires se gagnent aussi dans la Paix.

Vive la République

Vive la France

Colonel (H) André COLSON

 (+ Article du Parisien du 11/11/2010 : *** cliquez ici *** )