L'AICRE A FONTAINEBLEAU

Pour un premier essai d'animation, ce fut une belle réussite : 21 adultes et 2 enfants ont retrouvé leur conférencière, à l'heure dite, au point de rendez-vous fixé devant les grilles du château. Et malgré un ciel menaçant par moments, tout s'est parfaitement bien passé.

La visite démarre dans la Cour des Adieux, initialement Cour du Cheval Blanc en  raison de la présence d'un moulage en plâtre de la statue équestre de Marc-Aurèle au Capitole. C'est Napoléon 1° qui prit l'initiative de lui donner son visage actuel en faisant abattre l'aile Renaissance qui la fermait à l'ouest. Nous admirons la façade avec ses cinq pavillons et surtout son monumental escalier en fer à cheval dû à Jean du Cerceau sous Louis XIII avant de passer dans la Cour de la Fontaine avec son célèbre Bassin aux Carpes. Notre conférencière attire notre attention sur le fond de cette cour avec les anciens Bains du Roi surmontés par la Galerie François 1°. Petite halte ensuite devant la Porte Dorée au-dessus de laquelle est apposé l'emblème de François 1°, une salamandre flamboyante. Au 1° étage, une immense loggia vitrée correspond à l'appartement de Mme de Maintenon. Notre promenade extérieure nous mène ensuite aux abords de l'immense parc de 80 hectares qui jouxte le château, mais qui n'a pas encore revêtu sa tenue d'été avec toutes ses plantations colorées ou artistiques. Nos pas vont nous conduire devant la porte du Baptistère qui donne dans la Cour Ovale, fermée pour cause de restauration, tout comme la Cour des Offices qui lui fait face et elle aussi fermée pour les mêmes raisons. Nous arrivons alors dans les Jardins de Diane, créés par Catherine de Médicis et transformés en jardin anglais au XIX° siècle : ils avaient la particularité d'être la seule partie du Palais inaccessible au public. On y a conservé la Fontaine de Diane avec ses quatre chiens de bronze qui se trouvaient au Louvre.

La 2° partie de notre visite débute avec la Galerie des Assiettes qui expose au regard les 128 pièces du Service de Fontainebleau, en porcelaine de Sèvres et toutes peintes à la main de décors différents. Les travaux nous obligent à rebrousser chemin pour entrer dans les appartements des Reines-Mères (Catherine et Marie de Médicis et Anne d'Autriche) et du Pape Pie VII qui résida en ces lieux à deux reprises en 1804 et 1812-1814. Toutes ces pièces ouvrent sur la Cour de la Fontaine et nous arrivons donc dans la Galerie François 1° où la décoration mêle fresques et stucs. L'interprétation des scènes représentées reste difficile car aucun programme écrit ne subsiste de cet ensemble. La Salle des Gardes, remarquable par sa cheminée monumentale et son plafond à poutres apparentes peintes nous permet d'accéder à la somptueuse et immense Salle de Bal avec elle aussi une cheminée monumentale. Nous sommes invités à retrouver un monogramme quelque peu hypocrite où les lettres entrelacées H et C (Henri II - Catherine) deviennent H et D (Diane de Poitiers, maîtresse du roi). Nous traversons alors, donnant sur la Cour Ovale, les appartements royaux où se succèdent salons et chambres dont celle qui vit la naissance de Louis XIII le 27 septembre 1602 et nous débouchons sur la longue Galerie de Diane devenue bibliothèque sous le Second Empire. A une nouvelle suite de chambres et salons occupés par l'Impératrice Marie-Louise succède l'Appartement Intérieur de l'Empereur. Nous sommes de retour dans la Chapelle de la Trinité déjà aperçue avant d'entrer dans la Galerie François 1°. Les banquettes sont très accueillantes et nous pouvons nous délasser quelque peu de plus de 2 heures de marche en écoutant les derniers commentaires de notre sympathique conférencière.

A l'heure de la séparation, le ciel qui s'était si bien contenu jusque là a fini par dispenser une pluie de plus en plus abondante sur la route du retour notamment(Voir les photos dans l'album). .